Engagée avec la Métropole Européenne de Lille pour contribuer à la neutralité carbone d’ici 2050 au plus tard, l’Université Catholique de Lille a proposé fin 2022 un programme spécial pour apprendre et agir autour des enjeux climatiques : la Convention Universitaire pour le Climat.
Une expérience démocratique
145 étudiants, membres du personnel de l’Université Catholique de Lille et habitants du quartier Vauban-Esquermes ont participé à une Convention Universitaire pour le Climat. Un exercice inédit pour une Université. Durant 3 mois, et au cours de 7 sessions de 3h, les participants sélectionnés se sont réunis pour réfléchir à comment réduire l’impact carbone de l’Université et reconsidérer les modes de vie de chacun.
A l’issu de ce programme de formation et d’ateliers d’intelligence collective, 55 propositions ont été faites, sur 7 thématiques qui vont de la mobilité internationale à l’alimentation, le logement, le numérique, la santé, etc. Les propositions ont été précisées, évaluées et budgétées, c’est maintenant entre les mains des établissements.
La pédagogie pour retrouver le pouvoir d’agir
Les membres de la Convention ont pu bénéficier d’un éclairage par des experts extérieurs, dont un représentant de l’Ademe, qui a développé les différents scénarios de choix de société, démontrant qu’il n’y a pas de mesures sans impact sociétal.
« Les participants pensaient, à tort, avoir une bonne connaissance des enjeux climatiques. Nous devons donner les moyens à nos étudiants d’être formés et informés de manière objective », affirme Benoît Robyns, Vice-Président Transition Énergétique et Sociétale. « Surtout, les étudiants ont une faible confiance dans l’avenir de la planète. Nous devons leur montrer qu’ils ont les clés pour agir et dépasser leurs craintes. »
Les 55 propositions qui ont découlé de ces 3 mois de travail ont permis d’identifier 7 chantiers fédératifs :
- SE DÉPLACER AUTREMENT
- APPRENDRE AUTREMENT
- HABITER AUTREMENT
- LE QUARTIER VAUBAN AUTREMENT
- CONSOMMER DES BIENS AUTREMENT
- VIVRE LE CAMPUS AUTREMENT
- TRAVAILLER AUTREMENT
En guise d’exemple le chantier « se déplacer autrement » a été priorisé du fait de son impact carbone élevé (66% pour le périmètre de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche) ; il a donné lieu à des actions concrètes (hausse des remboursements d’abonnement de transport en commun au-delà du 50% légal…).
D’autres actions ont été initiées afin de concrétiser ce chantier : développement d’une politique globale de mobilité douce, lobbying pour que les nouveaux tramways et bus s’arrêtent dans le campus Vauban, encouragement à l’usage du vélo, de la trottinette (même électrique) en proposant des garages sécurisés, des indemnités kilométriques, encouragement du co-voiturage, déploiement de 26 bornes de recharge pour voitures électriques et installation de bornes supplémentaires lors des nouveaux projets immobiliers, acquisition de véhicules électriques de service, réduction de l’offre de parking pour véhicule thermique.
