Cinéma et peinture
Etablissement : Faculté des Lettres et Sciences Humaines – FLSH
Langue : Français
Formation(s) dans laquelle/lesquelles le cours apparait :
- Licence Métiers de la Culture et des Arts [ECTS : 2,00]
Période : S5
Interroger les enjeux esthétiques des
différents modes d’apparition de la peinture à l’écran. Savoir observer et
reconnaître une influence picturale dans des genres cinématographiques variés.
Comprendre les spécificités de l’image cinématographique et, grâce à l’analyse
approfondie des œuvres, comprendre les enjeux d’un dialogue entre les images.
Peinture et cinéma
entretiennent d’étroites relations depuis le commencement, Lumière étant, selon
Jean-Luc Godard (La Chinoise, 1967),
« le dernier peintre impressionniste ». Si peinture et cinéma
dialoguent au sein des avant-gardes artistiques du début du XXe siècle, avec
les œuvres futuristes, qui interrogent la représentation du mouvement, ou les
films de Marcel Duchamp, Francis Picabia et d’autres surréalistes, c’est bien
souvent au cœur de fictions classiques que la peinture fait irruption dans la
continuité des images filmiques.
Quels sont les modes
d’apparition de la peinture à l’écran et à quelles fins, esthétiques, diégétiques,
l’œuvre est-elle convoquée ? Peut-on, à l’instar de Pascal Bonitzer (Décadrages), parler de
« plan-tableau » ? Comment le cinéma, art du mouvement,
appréhende-t-il l’image fixe ? Au gré de quelles vertigineuses mises en
abyme le tableau éclaire-t-il notre vision du film et quel dialogue
instaure-t-il entre le personnage, la toile et le spectateur ? La présence
de l’œuvre à l’écran est-elle à envisager comme trace, empreinte, influence,
modèle ou « coïncidence » notamment
dans les multiples citations de L’Ile des
morts de Böcklin ou du Christ Mort d’Andrea
Mantegna? Autant de questions que nous nous proposons d’explorer à travers les
films de Murnau, Tourneur, Robson, Bunuel, Hitchcock, Pasolini, Jarman, et bien
d’autres.