Clinique infanto-juvénile
Etablissement : Faculté des Lettres et Sciences Humaines – FLSH
Langue : Français
Formation(s) dans laquelle/lesquelles le cours apparait :
Période : S2
Faire connaître aux étudiants la clinique infanto-juvénile à travers différents dispositifs cliniques (travail de psychothérapie). Leur apprendre aussi les différentes approches théoriques, leurs fonctionnement, la manière dont ces approches imposent des modifications techniques dans le dispositif thérapeutique. Particularités du transfert et (contre) transfert dans les psychothérapies concernant les enfants et les adolescents.
Les cours magistraux aborderont des théories/conceptions des professionnels concernant les enfants (les bébés, les petits enfants, les adolescents), concernant aussi leurs appartenances (familiales, linguistiques, culturelles). Seront présentés et analysés la nature de ces théories, leur ancrage historique, leur manière spécifique de « diagnostiquer », d’interpréter les désordres psychiques. Nous regarderons les modifications (psychologiques, sociales, culturelles, anthropologiques) des fonctions parentales à travers différents systèmes de représentations collectives (en Occident et ailleurs). Les cours s’inscriront dans une démarche comparative concernant l’approche psycho dynamique (l’enfant/l’adolescent-sujet, selon la perspective psychanalytique et ses variantes, voire Freud et les successeurs) et l’approche ethnopsychiatrique (l’enfant construit à travers les attachements/appartenances familiales et de groupe culturel ; problématiques du métissage au niveau d’une ou plusieurs générations, « principe de complémentarité » (G. Devereux), « quel est ton nom ? » (T. Nathan) ). Nous questionnerons aussi les ruptures (suite à des traumatismes ou autres causes) dans la transmission de la filiation et de l’affiliation, les conséquences sur le processus d’individuation et sur la construction de l’identité (si une génération ne veut plus ou ne peut plus transmettre, si la génération suivante ne veut plus ou ne peut plus recevoir). Nous aborderons, dans le contexte des problèmes des adolescents contemporains, la question du choix/changement du sexe. En 1898, Freud affirmait qu’un de plus grand triomphes de l’humanité, la grande délivrance de l’être humain par rapport à la nature, serait la maîtrise de l’acte de la procréation (disjoindre « procréation » et « satisfaction sexuelle »). Nous y sommes ! Y-a-t-il encore des « vieux repères » valables, opérants ?