L'aveu et ses significations

Etablissement : Faculté de Droit – Lille et Issy-les-Moulineaux

Langue : Français

Période : S2

A priori aucun. Mais le parcours professionnel et de formation des étudiants (psychologie ou droit le plus souvent) conditionne ces pré requis qu’on va mobiliser dans un rapport de complémentarité

Les étudiants doivent avoir une perception globale des enjeux et des problématiques autour de cette question centrale en criminologie et être capables d’en restituer les moments clés au sein de l’histoire des idées. L’objectif c’est de percevoir aussi les enjeux dans les pratiques en criminologie.

Cet enseignement a comme objectif de retracer tout un parcours dans l’Histoire des idées qui nous permettra d’appréhender une sorte de typologie des aveux dans une perspective inter- ou transdisciplinaire. Parler de « figures de l’aveu » et de la « signification » des aveux implique déjà la reconnaissance d’une complexité plurielle et d’une ambiguïté qui a incité Michel Foucault à leur accorder une grande place dans son œuvre. A partir de la publication de son cours de 1981 à Louvain : Mal faire, bien dire. La fonction de l’aveu en justice, nous allons interroger ou réinterroger cette question dans le cadre de la philosophie du droit mais aussi de la psychanalyse. L’« aveu » et la « preuve » constituent en effet deux notions cle´s autour desquelles psychanalystes et juristes ont toujours travaillé dans une commune interrogation e´piste´mologique. Les motivations en l’occurrence de celui qui cherche à obtenir les aveux et de celui qui les donne ne sont pas nécessairement complémentaires. Au pourquoi des aveux se substitue dès lors une interrogation sur le comment, c’est-à-dire sur les modalités intrapsychiques de l’aveu. On évoquera particulièrement ici à partir de la notion de « besoin d’avouer » un apport majeur de Theodor Reik à la psychanalyse et à la criminologie.