Psychopathologie et délinquance
Etablissement : Faculté de Droit – Lille et Issy-les-Moulineaux
Langue : Français
Formation(s) dans laquelle/lesquelles le cours apparait :
Période : S1
1/ Interroger les rapports possibles entre les formes de délinquance et les troubles psychopathologiques ;
2/ Aborder de manière critique le problème du diagnostic en psychopathologie ;
3/ Mettre en dialogue les théories psychopathologiques avec l’examen de cas cliniques concrets ;
4/ Sensibiliser à une approche systématique des différents troubles psychopathologiques ;
5/ Maîtriser les enjeux d’une approche phénoménologique des phénomènes criminologiques et psychopathologiques
L’objectif de ce cours est de mettre en évidence que la compréhension d’une personne délinquante est, avant toute chose, la compréhension d’une personne singulière. Une personne avec une histoire, mais aussi des projets, s’inscrivant dans un environnement social et matériel (son écologie) spécifique. Par ailleurs, l’étude des psychopathologies et des problématiques de santé mentale consiste à comprendre l’expérience subjective des sujets affectés. Ceux-ci présentent un rapport au monde, aux autres et à eux-mêmes troublé, posant la question des limites entre le normal et le pathologique. Dans de nombreux cas (mais pas toujours) on peut, lorsqu’ils commettent un acte délinquant, interpréter celui-ci à la lumière de leur trouble (on parle alors de personnes irresponsables de leurs actes). Nous verrons, cela dit, qu’il est primordial, tant pour le comprendre que pour l’aider, de ne pas réduire le sujet délinquant à l’acte qu’il a commis. Pour réaliser pareille entreprise, nous étudierons, à l’aide de cas cliniques, d’une part les psychopathologies « typiques » (mais non-systématiques) de l’expérience délinquante, à savoir la personnalité antisociale, la personnalité perverse, la psychopathie et la paranoïa. D’autre part, nous analyserons les psychopathologies dites « classiques » (que l’on peut retrouver chez les délinquants), à savoir la schizophrénie, la personnalité borderline et les troubles de l’humeur (mélancolie et manie) et leurs rapports à la délinquance.